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Quand l’humain à le coup de foudre pour l’animal

Salut les amis,

C’est parti pour la suite des présentations. Nous continuons aujourd’hui avec le magnifique Olaf !

Regardez-moi cette bouille d’amour !! Olaf a bientôt 2 ans et demi. Retrouvé dans ses excréments, il a été retiré de sa famille initiale pour mauvais traitements. Nous n’en savons pas plus, mais cela suffit à imaginer combien sa première année de vie n’a pas été simple.
Pris en charge par la SPA, il a passé deux mois en refuge avant de faire chavirer le cœur de ses parents adoptifs le 16 octobre 2019.

La première fois que Nelly est venue au refuge, c’était pour m’adopter moi, Haka. Oui oui oui, à peine entré en box qu’une famille s’intéressait déjà à ma gueule d’amour. Malheureusement mes animalières ont refusé.
Arrivé tout juste de fourrière, elles ne savaient rien de moi, à part ce que je leur montrais, à savoir force, excitation et joie brutale…
Nelly et son mari avait à ce moment là deux enfants en bas âge, critère rédhibitoire pour mon adoption. Ma brutalité et mes explosions de joie mettaient en évidence mon incapacité à gérer mes émotions. J’aurai pu à tout moment renverser ou griffer ces enfants simplement parce que j’étais content de les voir. Il était hors de question pour mes animalières de prendre ce risque.
Il faut savoir être prévenant. Ce que fait très très bien le refuge ou j’ai été accueilli. Ce n’est pas parce que nous avons de l’amour à revendre qu’il ne faut pas être vigilent. Ceci d’autant plus lorsque le personnel animalier ne sait pas d’où nous venons, ni ce que nous avons vécu auparavant. Notre passif a pu nous abîmer et cela nous rend parfois imprévisibles. Cependant, retenez bien que ce principe ne s’applique pas qu’à nous les têtes carrées. Il est de mise pour tous les chiens arrivés de fourrière, quelque soit leur race.
Beaucoup de futurs adoptants ne comprennent pas ce refus de la part du refuge. Pourtant, le personnel animalier ne dit pas “Non” pour le plaisir. Bien au contraire, ce refus rempli de bienveillance a un double objectif :
– Préserver les adoptants et leur éviter de vivre une mauvaise expérience. L’adoption doit rester un plaisir. Avec ses hauts et ses bas bien entendu, mais le bonheur doit prévaloir sur tout dans cet acte responsable.
– Éviter au chien un nouvel abandon qui se solderait par un retour au refuge dévastateur pour lui.

Alors tant pis, je passe mon tour à l’adoption pour cette fois. Revenons à Nelly et sa famille. Il ne sont pas venus au refuge par hasard. Leur projet a été longuement pensé. “Nous avons réfléchi 5 ans avant de prendre la décision d’adopter un chien, un Staffie”.
Suite au refus pour mon adoption, Nelly consulte chaque jour le site de la SPA. C’est là qu’elle voit Olaf, ou plutôt sa brève description, car il n’y a pas encore de photo : “Olaf, Staffie de 1 ans”.
Nelly ne perd pas une minute : “Je me suis rendue directement au refuge et j’ai pu le voir. Je suis tombée amoureuse. Dans ma tête c’était lui et c’est tout”. Malheureusement la patience de Nelly et sa famille est mise à nouveau à l’épreuve. Olaf n’est pas encore à l’adoption, d’où la description brève sur le site. Olaf a encore besoin de soins, il a un problème au niveau du fourreau.
La détermination de Nelly reste sans faille. ” Je suis retournée le voir tous les deux jours pendant quinze jours. Je voulais qu’il commence à me connaitre. J’y suis allée avec mon mari et mes enfants”.
Un jour, le téléphone sonne. C’est la SPA. “Je n’y croyais pas”. Rendez-vous pris, elle va avec sa petite famille au refuge pour rencontrer Olaf en extérieur. “Ça a été un coup de foudre pour toute la famille”. Quelques heures plus tard, le voilà arrivé dans son nouveau foyer.

Une histoire d’amour démarre alors entre cette famille et cette boule de muscles. Non sans mal, Nelly ne dira pas le contraire. “Les trois premières nuits ça a été le chaos. Olaf bouffait ma couette, me sautait dessus. Si je fermais la porte il aboyait”. Face à l’angoisse de son chien, Nelly dort accoudée sur sa table de salle à manger. Olaf s’endort à ses pieds. La troisième nuits son mari prend le relai.
Les jours passent et Olaf s’apaise, la nuit … La journée ça reste difficile. “Olaf ne gère pas sa joie, il est tout le temps excité, il saute partout. Il tire sur nos vêtements. Un jour il a tellement tiré sur le bas de pyjama de ma fille qu’il lui a enlevé”.
Cela ne freine pas pour autant Nelly et sa famille qui redoublent d’efforts pour canaliser la joie de leur boule d’amour : exercices sur la gestion des émotions, prises de conseils auprès d’amis et de professionnels…
Leur volonté et leur détermination porte ses fruits. Olaf gère aujourd’hui beaucoup mieux ses émotions.

Alors oui tout comme Ram’s, tout comme moi, il n’est pas parfait. Au jeu du bâton c’est un tête de mule. Il ne le donne pas. Il ne ramène pas la balle non plus. Il n’aime pas trop les gros chiens, surtout les rottweilers et il est toujours très excité quand Nelly invite du monde. Est-ce dramatique? Je ne pense pas. Surtout avec tous les progrès qu’il a fait, qu’il fait encore et de tout l’amour qu’il donne à sa famille adoptive.
Il est aussi très joueur et fait parfois des frayeurs à sa maman :
“Un jour, je le promenai en libre près d’un canal avec des grands roseaux. Olaf s’est mis à courir pour aller dans l’eau. Moi j’ai eu peur, il y avait beaucoup de courant. Il aboyait. Je ne le voyais pas. Panique totale, je suis partie dans les roseaux, dans l’eau, la boue pour récupérer mon Olaf. En fait, il s’amusait juste avec un cygne”. Sacré boule de poils !!

Entendre Nelly parler d’Olaf c’est juste passionnant. En l’écoutant une question m’est venue que vous vous posez peut-être également : A-t-on des appréhensions quand on a des enfants en bas âge et une tête carrée à la maison ?
La réponse de Nelly m’a beaucoup touché. Je terminerai alors cette article sur ses quelques mots remplis d’amour :

“Des appréhensions par rapport à mes enfants, oui bien sûr !! Avec mon mari on fait toujours attention avec le chien, mais on fait de même avec le chat. Ça a été un apprentissage aussi pour les enfants d’apprendre à ne pas l’embêter. Alors oui, j’aurai toujours des appréhensions mais comme avec n’importe quel animal.
Puis Olaf a un amour inconditionnel pour l’être humain. C’est une boule d’amour un peu brute qui adore les enfants !!! “

Nelly, maman d’Olaf