Un an d’amour
Bonjour à tous,
L’heure du bilan à sonné. Un an jour pour jour que j’ai été adopté. Un an que je vis dans un océan d’amour, bien loin de l’abandon, de la rue, du box 102. Il s’est passé tellement de choses en une année qu’une petite rétrospective est aujourd’hui nécessaire. Nécessaire pour voir à quel point je suis heureux, à quel point mes parents sont fiers de moi, mais surtout nécessaire pour vous montrez à quel point j’ai progressé.
12 mai 2020, la fin du premier confinement a sonné, ainsi que mon séjour au refuge. Papa et maman ont craqué pour moi et à 15h30, ce jour là, j’embarquais pour un voyage éternel : celui de l’amour entre un chien et ses humains.
Je suis arrivée dans ce grand terrain, cette grande maison. J’ai perdu tous mes repères, mes habitudes. J’étais anxieux, très anxieux. Je ne savais pas ce qui allait m’arriver. Un foyer chaud, un lit douillet, des jouets, des caresses, de l’attention… Mais où suis-je ?
De l’amour entre papa, maman et moi, il y en a toujours eu. Dans leurs yeux je pouvais le voir, dans les miens ils pouvaient le lire. Malgré cet amour omniprésent, les premiers mois n’ont pas été simple :
Peur de la pluie, peur du vent, tentative de fugue, pleurs la nuit, excitation à la vue d’un humain, excitation à la vue d’un congénère, aucun code canin, une éducation aux bases minimes, de la fougue, de la brutalité, du stress, de l’angoisse, l’impossibilité de gérer mes émotions. Tout cela s’est traduit par des aboiements, des pleurs, de l’excitation en tout genre.
Un papa désemparer, une maman ultra-émotive en pleure et moi au milieu de tout ça. Imaginez un peu le cocktail. Pourtant en m’adoptant ils se sont engagés à m’assumer et à cette responsabilité ils n’ont jamais dérogé.
Petits retour sur cette année écoulée
Destructions :
Mille et un jouets, le peignoir de papa, le radiateur de la salle de bain, la souris d’ordi de papa, les chaussures de maman, le soft shell de papa, le soft shell de maman, le chargeur d’ordi de papa, les bottines de maman, une laisse, deux laisses, les bougies de maman, une gourde, une peluche à maman, une veste à papa, les livres sur l’abandon trouvé dans la bibliothèque de maman, la couette de papa et maman… et j’en oublie surement. Je ne vous fais pas la facture totale de ces destructions, mais il y en a pour un joli billet.
Soins vétérinaire :
Complication après castration, champignons sur la fesse acte 1, irritation au niveau de l’anus, champignons sur la fesse acte 2, vaccin rappel, ostéopathe suite à une patte qui se coince, vaccin toux du chenil, vermifuge tous les trois mois, ouverture de l’œil droit nécessitant une agrafe, ostéopathe/énergéticien pour l’anxiété, piqure pour vomir tout le chocolat que j’ai ingurgité en douce… Cette fois la liste est complète.
Dommages collatéraux :
Des bleus sur les cuisses de maman le premier mois, le deuxième mois, le troisième mois… A 6 mois, les cuisses de maman sont un peu plus jolies à voir, des bleus sur les cuisses de mamie quand elle m’a gardé, des griffures sur le bras de toutes les personnes qui sont venues à la maison depuis que je suis là, à oui puis dans leur dos aussi, les pleurs de maman, les énervements de papa, puis aussi ceux de maman, mon agitation extrême, jamais me poser, jamais dormir la journée, sursauter au moindre bruit, réclamer de l’attention toutes les cinq minutes.
Le temps :
Des cours d’éducation canine tous les samedis matin, la venue d’une comportementaliste à la maison, des balades, des balades, encore des balades, maman qui me fait du dressage à la maison, puis c’est au tour de papa, tous les jours, tous les jours depuis un an, des séances d’obe rythmée faite par maman pour m’aider à me canaliser, des exercices pour gérer mes émotions, la participation de la famille, la participation des copains.
Comme vous le voyez je n’ai pas été de tout repos avec mon papa, ma maman et leur entourage. Pourtant ils n’ont jamais rien lâché. Ils n’ont rien lâché parce qu’ils se sont engagés et ils ont tenus parole.
Ils n’ont rien lâché parce qu’ils sont bien entourés. Toute la famille et les amis m’ont accueilli à bras ouverts. Tous ont respecté et respectent encore ce que papa et maman demandent pour m’aider à me gérer.
Par exemple, quand on arrive chez moi ,on ne me regarde pas, on ne me parle pas, on ne me caresse pas le temps que je me calme.
Si papa et maman n’ont rien lâché, c’est aussi parce qu’ils sont conseillés de près par les bénévoles diplômés du 4 Pattes Club d’Arnas et par Stéphane coach d’obé rythmée, qui croient en moi dès le début sans préjugé, sans délit de faciès.
Si papa et maman n’ont rien lâché, c’est parce que je leur ai donné tellement d’amour, qu’ils ont tout fait pour mon bien être et qu’ils continuent encore à le faire chaque jour.
Alors maintenant que vous avez lu tous mes mauvais comportements, toutes mes sottises. Sachez qu’aujourd’hui après un an d’amour et de patience, maman n’a plus de bleus sur les cuisses, quand je suis qu’avec papa et maman je peux faire des siestes de deux trois heures sans aucun problème, je ne détruis plus, le rappel est en cours d’acquisition, je peux jouer avec mes congénères sans leur foncer dessus, je comprends les codes canins qu’ils m’envoient, je peux renoncer face à diverses stimulations, je sais qu’aujourd’hui pour avoir la solution face à une situation je dois regarder papa ou maman.
J’ai encore un million de progrès à faire. Mais ceux que j’ai fait vont déjà au-delà des espérances de papa et maman. Leur objectif premier est que je sois apaisé et bien dans mes coussinets. Je n’ai aucun doute, ils y arriveront.
J’ai un papa et un maman en or, ça tombe bien parce que eux ont un chien en diamant !!!!
Léchouilles les copains